Des changements d’horaires à la SNCF sont prévus à partir du 11 décembre. Face à ces modifications, les associations d’usagers vont rencontrer jeudi, à la gare de l’Est, Nicole Notat, la médiatrice de la SNCF nommée il y a quelques semaines pour régler les litiges.
Au cours de cette réunion, l'ex-secrétaire générale de la CFDT devrait notamment évoquer les engagements pris par la SNCF, ainsi que la mise en place d'une cellule de veille. Dans cet organisme installé au Centre national des opérations ferroviaires (CNOF), douze personnes suivront en temps réel la qualité de la production des trains. Cette cellule, qui devrait être active jusqu'au 15 janvier, permettra notamment de connaître les réactions des clients.
De leur côté les associations d'usagers entendent bien faire bouger les choses lors de cette réunion. "Notre objectif est de mettre la pression sur la SNCF et sur RFF (Réseau ferré de France) pour régler un maximum de points litigieux", expliquait, il y a quelques jours sur Europe 1, Willy Colin, porte-parole de l'Association des voyageurs usagers des chemins de fer (l'Avuc).
Les régions très touchées
Ces changement d'horaires touchent particulièrement les régions, où les correspondances entre TER (Trains Express Régionaux) devraient être particulièrement perturbées. Si certains étudiants risquent d'être pénalisés sur le temps de transport à cause de ces changements, dans les entreprises, le problème est le même.
Car dans les PME de province où beaucoup de salariés font leurs trajets domicile/travail en train, ces nouveaux horaires ne sont guère appréciés. Ils risquent de chambouler les temps de trajets.
Une correspondance manquée à 3 minutes près
C’est le cas de Marjorie et ses collègues qui rateront à 3 minutes près leur correspondance pour rentrer chez elles. Une heure à attendre sur un quai de gare, peste Marjorie, alors qu'il suffirait que le patron leur permette de sortir quelques minutes plus tôt. Quitte à commencer un peu plus tôt le matin. Mais Marjorie et ses collègues, qui travaillent dans un centre d’appel à Chantilly, en Picardie, prêchent dans le désert.
"On a essayé de demander mais bon, jusqu’à maintenant, c’est non. Notre patron, actuellement, il n’est pas très très conciliant donc ça risque d’être difficile", explique Marjorie sur Europe 1.
A défaut de convaincre son patron, une des collègues de Marjorie vient d'adhérer à une association de défense des usagers, en espérant que la SNCF acceptera de revoir ses changements d'horaires en Picardie.