Les syndicats CGT et SUD-Rail de la SNCF ont estimé que les résultats positifs du groupe, publiés jeudi, ont été permis par des mesures salariales limitées, des baisses d'effectifs, une hausse des tarifs et une moindre qualité de service. "Les administrateurs de la CGT ont dénoncé cette politique qui tourne le dos aux valeurs du service public, dégrade les conditions de vie et de travail des cheminots pour s'inscrire dans la trajectoire ultra-libérale de casse de l'entreprise publique", indique un communiqué.
Pour la CGT, "si la direction se félicite d'un résultat positif, elle omet de signaler que ce sont les cheminots qui par une nouvelle contraction de la masse salariale et les usagers par une baisse de la qualité du service public et une hausse des tarifs qu'elle atteint ces résultats". La CGT dénonce aussi le versement à l'Etat d'un dividende de 200 millions d'euros.
Pour SUD-Rail, "ces résultats pourraient être encore meilleurs si le gouvernement ne ponctionnait pas l'entreprise publique sous différentes formes". Le syndicat cite les péages que la SNCF doit payer à Réseau ferré de France pour faire rouler ses trains (+7,5%), les coûts d'énergie (+15%), la taxe sur les revenus des entreprises ferroviaires (155 millions d'euros en 2011).