La grève continue mardi, à l'appel de la CGT et SUD-Rail et le conflit se durcit. La direction n’a pas souhaité négocier un report ou réécriture de la réforme ferroviaire que doit commencer à étudier l'Assemblée. Face à ce mur, les deux syndicats ont tenté d’obtenir des engagements sur d’autres dossiers sensibles, comme l’emploi ou des hausses de salaires. Peine perdue, Guillaume Pépy a estimé que la CGT et FO étaient "totalement hors sujet". Le bras de fer est donc relancé, au grand damne des usagers.
Amplifier le mouvement. La CGT appelle ses fidèles à se rassembler mardi matin devant l’Assemblée pour manifester et à faire monter la pression dans les jours à venir. Didier Le Reste, ancien secrétaire national de la CGT Cheminots, a estimé sur Europe 1 qu’"on n’est pas à 48 heures près pour ouvrir de véritables négociations sociales sur l’avenir de la SNCF". Il réclame donc "le report de l’examen de la réforme" qui selon lui, "ne réunifie pas le système ferroviaire", mais "vise à un prochain démantèlement de la SNCF".
Une situation bloquée. Du côté de la direction : "Hors de question d’accorder une augmentation de salaire au sixième jour d’une grève", a prévenu François Nogué, le DRH de la SNCF. Guillaume Pépy espère que faute de résultat, les grévistes vont se décourager et que le mouvement va prendre fin. Et pendant ce temps, la direction tente de rassurer les usagers : la situation s’améliore et le taux de participation à la grève est tombé sous les 14%. Des chiffres rejetés par Didier Le Reste : "Je conteste ces chiffres, ce n’est pas réel, il ne peut y avoir autant de perturbation s’il y a si peu de grévistes".
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