Le mouvement continue. Les cheminots de la SNCF ont reconduit leur grève pour la journée de vendredi; a fait savoir la CGT jeudi à la mi-journée. Les syndicat sont engagés dans des négociations avec le gouvernement dans l'espoir de modifier le projet de loi sur la réforme ferroviaire contre lequel ils protestent. Après un premier rendez-vous mercredi, le secrétaire d'Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, a de nouveau reçu jeudi matin les représentants syndicaux "avec un document d'orientation". La CGT, premier syndicat à la SNCF, se prononcera "dans la soirée" sur ces propositions présentées par le gouvernement
Levée des boucliers syndicaux. Mais les discussions sont houleuses : "Nous avons décidé de quitter la table car le ministre n'a toujours pas répondu à nos revendications" et "essaie de mettre un ruban autour du paquet", a déclaré Nathalie Bonnet, représentante du syndicat, moins d'une demi-heure après le début des discussions auxquelles prenaient part également la CGT et l'Unsa. De son côté, le secrétaire général de la CGT-cheminots Gilbert Garrel avait indiqué à son arrivée au ministère vouloir conditionner l'arrêt du mouvement au report de la réforme ferroviaire, qui doit être examinée à l'Assemblée du 17 au 19 juin. "Sinon, je pense que cela va continuer", a prévenu le représentant syndical.
Michel Sapin joue l'apaisement. Le ministre des Finances, Michel Sapin, a affirmé sur RMC-BFMTV que "l'objectif du gouvernement est de sauvegarder une grande entreprise nationale publique du transport ferroviaire" afin qu'elle soit "capable de faire face à la concurrence". Interrogé sur une aide éventuelle de l'Etat pour combler la dette de la SNCF, le ministre a répondu qu'il s'agissait "dans un premier temps" de stabiliser la dette. Pour y parvenir, il prévoir de reverser les dividendes versées par la SNCF à l'Etat à la SNCF.
A propos du statut des cheminots, il a expliqué que "le problème qui est posé aujourd'hui, c'est qu'il n'y a pas les mêmes règles pour la SNCF et pour d'autres grandes organisations qui sont aujourd'hui dans la concurrence". "Ce que Frédéric Cuvillier essaie de faire, c'est de faire en sorte qu'il y ait les mêmes règles pour tout le monde y compris dans des entreprises privées", a expliqué Michel Sapin.
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