Les chantiers en danger. L’inquiétude est grande à Saint-Nazaire au sujets de STX France, ex-Chantiers de l’atlantique, fierté locale et nationale. Samedi, STX, le géant sud-coréen, actionnaire majoritaire de l’entreprise, a en effet annoncé son intention de vendre ses chantiers navals en France et en Finlande. Une annonce qui jette à nouveau le flou sur une société privée pendant deux ans, et jusqu’à très récemment, de toute commande. Fin décembre, Royal Caribbean Cruise Line avait signé un contrat avec STX France pour la livraison, en 2016, de l'Oasis, un paquebot de 361 mètres de long pour un coût supérieur au milliard d’euros.
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Des syndicats inquiets. Malgré ce ballon d’oxygène, les syndicats restent inquiets. "Cette annonce d'intention de vente n'est pas rassurante, cela rajoute de l'inquiétude à l'inquiétude", a commenté Joël Cadoret, élu CGT, alors que les ex-Chantiers de l'Atlantique "ne se trouvent pas dans une situation confortable, avec un taux de chômage partiel important" et un carnet de commandes manquant de visibilité, selon lui. "L'Oasis ne sera pas suffisant pour répondre à tous les emplois, on a besoin de nouvelles commandes", assure encore le syndicaliste. "La trésorerie est bonne pour l'instant, mais il ne faudrait pas qu'on perde de l'argent sur le prochain bateau Oasis, c'est un gros marché, il faut qu'on réussisse à le faire", a expliqué de son côté Johan Jardin, de la CFDT.
Montebourg dit "non" à la nationalisation. Pour les syndicats, la solution est simple : une nationalisation, totale ou partielle. Actuellement l’Etat détient 33% de STX France. "Ce nouvel épisode nous conforte dans notre revendication : le moment est venu que l'Etat nationalise le dernier grand chantier naval", a affirmé Nathalie Durand, de FO, tandis que Christophe Morel, de la CFDT, assurait qu'"on interpellera le gouvernement sur une augmentation de la part de l'Etat". Arnaud Montebourg a répondu de manière claire et précise. "Nationaliser sans commande ne servirait à rien", a souligné le ministre du redressement productif dans un entretien au journal Le Monde daté de dimanche-lundi. "La nationalisation est un outil pragmatique, pas idéologique", a-t-il insisté.
Mais le gouvernement se dit mobilisé. C'est pas le biais d'un copmmuniqué commun de Pierre Moscovici et Arnaud Montebourg, que l'o dit volontiers brouillés, que le gouvernement a cherché à rassurer dans l'après-midi. "STX France a pleinement consolidé son activité ces derniers mois, grâce à d'importants contrats remportés, en particulier à l'export. L'activité de Saint-Nazaire n'est donc aucunement menacée par les événements de Corée", ont affirmé le ministre de de l'Economie et celui du Redressement productif. "Le gouvernement est pleinement mobilisé sur ce dossier, afin de conforter l'avenir industriel des chantiers qu'il continuera d'accompagner dans leur développement", ajoutent encore les ministres.