L'info. 1.500 tonnes de viande de porc contaminées à la salmonelle présentées comme indemnes et commercialisées. Voilà le soupçon de fraude qui pèse sur le groupe coopératif breton Cooperl, numéro 1 du porc en France. Une enquête préliminaire a été ouverte. Trois cadres du groupe ont été placés en garde à vue le 12 février dans le cadre de cette enquête, puis relâchés. Selon une information du Télégrammenon démentie par le parquet, une "première estimation" du montant de l'escroquerie présumée se monterait à "près d'un million d'euros".
"Pas de risque pour la santé". La Cooperl a reconnu dans un communiqué "faire l'objet d'une enquête" et avoir été perquisitionnée. Le groupe plaide "une mauvaise interprétation" de la réglementation de sa part et dément toute intention délictuelle. "Une perquisition a eu lieu dans nos locaux en novembre 2012, faisant apparaître une probable mauvaise interprétation de notre part de la réglementation en vigueur", a indiqué la Cooperl, qui précise rejeter "avec force les allégations de fraude et d'escroquerie portées" contre elle. Selon la Cooperl, "immédiatement après le contrôle de novembre 2012, nous avons amélioré nos protocoles d'analyse sur la salmonelle et nous sommes en parfaite conformité avec les exigences règlementaires de qualité et de sécurité sanitaire." Le groupe, qui écarte tout "risque pour la santé du consommateur", assure que sa "préoccupation absolue a toujours été, et restera, la qualité de nos produits".
La viande vendue en France et en Russie. Une viande contaminée à la salmonelle peut être vendue sous contrôle, et à condition qu'elle soit signalée comme telle, afin que la bactérie soit éliminée de façon appropriée à la cuisson. Cette viande subit cependant une décote de "2,5 à 3 fois sa valeur initiale", selon le journal. La viande aurait été commercialisée en Russie et en France, précise Le Télégramme.