Michel Sardou a-t-il définitivement tourné la page Sarkozy ? Alors qu'il y a un an, l'interprète de La Maladie d'amour confiait au Parisien être "déçu" par la politique du chef de l'Etat, qu'il avait pourtant soutenu en 2007, le chanteur a reconnu jeudi, dans les colonnes du quotidien avoir été convoqué à l'Elysée "un lundi de Pentecôte", pour s'expliquer avec Nicolas Sarkozy.
"Mon Mimi, qu'est-ce que t'es allé dire ?"
"J'ai mis mon costume, ma cravate, ma Légion d'honneur. J'ai vu Nicolas Sarkozy en short, et en chemisette avec un jus d'orange à la main", a raconté le chanteur pour décrire sa visite à l'Elysée en mai dernier. "Mon Mimi, qu'est-ce que t'es allé dire ?" lui aurait alors demandé le chef de l'Etat.
"Je lui ai redit que j’attendais autre chose de lui, de sa politique", a alors rétorqué Michel Sardou. Un échange qui n'a visiblement pas satisfait Nicolas Sarkozy. "Je suis reparti et il me fait toujours la gueule. Il est très rancunier", a conclu Michel Sardou qui a par ailleurs avoué en avoir "pris plein la gueule" depuis ses critiques il y a un an.
Il faut dire que l'artiste n'avait pas mâché ses mots en mai dernier. "Je ne défends pas Sarkozy. Non. J’y ai cru, mais je n’y crois plus. Quand on vous promet quatorze réformes et que l’on n’en fait pas une… Je suis déçu", avait lancé celui dont la chanson Allons Danser avait été perçue en 2007 comme une illustration du programme de Nicolas Sarkozy. "Je ne suis pas un proche de Sarkozy", avait même lâché le chanteur alors très critique vis-à-vis du débat sur l'identité nationale et la burqa. "On dresse les gens les uns contre les autres", avait-il enfin répondu au journaliste qui lui demandait la raison de son agacement.
Séduit par la primaire socialiste
Après avoir longtemps soutenu la droite, le cœur de Michel Sardou pourrait dorénavant battre à gauche. Non content de déclarer qu'il a suivi la primaire socialiste, le chanteur a confié au Parisien qu'il avait trouvé les idées défendues par certains candidats "intéressantes, comme l'encadrement militaire pour les jeunes délinquants lancé par Ségolène Royal".
Et à la question du journaliste qui lui demandait s'il pourrait aller jusqu'à voter à gauche en 2012, le chanteur qui s'apprête à partir en tournée finit par lâcher : "pourquoi pas ? ".