La cour d'appel de Paris a suspendu mardi l'enquête qui vaut à Nicolas Sarkozy d'être mis en examen pour corruption depuis juillet, soupçonné d'avoir tenté d'obtenir auprès d'un magistrat des informations dans un dossier judiciaire le concernant, a-t-on appris mercredi.
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Suspendue mais pas abandonnée. Dans son bras de fer avec les juges d'instruction du pôle financier, cette décision de la présidente de la chambre de l'instruction, qui n'a pas à être motivée et n'est pas susceptible de recours, offre un répit à Nicolas Sarkozy, même s'il reste mis en examen.
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Selon nos informations, elle a pour but de suspendre tout acte d'enquête tant que la chambre de l'instruction de la Cour de cassation ne s'est pas prononcée sur les requêtes en nullités déposées par Nicolas Sarkozy et son ex-avocat Me Herzog mi -septembre, contestant notamment le bien-fondé dont l'ex-président de la République a fait l'objet.
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Les écoutes de "Paul Bismuth" contestées. Les avocats des mis en examen dans cette affaire avaient déjà annoncé qu'ils attaqueraient la procédure et s'en étaient pris notamment aux écoutes téléphoniques à l'origine du dossier.
"Ces faits ne reposent que sur des écoutes que nous contestons et dont la légalité sera fortement combattue", avait promis l'avocat de Thierry Herzog, Me Paul-Albert Iweins, dès sa mise en examen début juillet.