Nicolas Sarkozy persiste. Les grandes écoles ouvriront leurs portes aux boursiers. Le chef de l’Etat, qui présentait ses vœux au monde de l'enseignement et de la recherche lundi, a réaffirmé sa détermination à imposer plus de diversité à des grandes écoles.
Il a toutefois écarté l’idée de quotas « autoritaires », en évoquant toutefois d’éventuelles mesures contraignantes. "Je n'accepterai jamais un système où certains candidats seraient reçus à un concours pour la seule raison qu'ils sont boursiers", a-t-il assuré.
Jugeant "invraisemblables" et "parfaitement déplacées" les réticences exprimées par les grandes écoles à accueillir 30% d'élèves boursiers, il a chargé Valérie Pécresse, Luc Chatel, et Yazid Sabeg (commissaire à la diversité ) de conduire, dans les semaines qui viennent, un dialogue fructueux avec l'ensemble des parties concernées". La Conférence des grandes écoles (CGE) avait refusé, par la voix de son délégué général Pierre Aliphat, que chaque école ait 30% d'étudiants boursiers mais acceptait d'en faire un objectif moyen pour l'ensemble de ces établissements.
"Les grandes écoles, ce n'est pas réservé à quelques initiés, ni à quelques enfants de la grande bourgeoisie. Les grandes écoles, c'est pour tout le monde, pourvu que l'on travaille, pourvu que l'on ait du talent", a-t-il plaidé. Les grandes écoles ne comptent encore qu'entre 10 et 14% de boursiers actuellement.
Le chef de l’Etat a proposé "que l'on diversifie les modes d'accès aux grandes écoles", préconisant notamment "d'augmenter les places pour les bacheliers technologiques dans les écoles d'ingénieurs" ou de "développer de façon significative les admissions parallèles" pour les étudiants qui ne suivent pas de classes préparatoires. Un quota de 30% d’élèves boursiers dans les classes préparatoires avait été fixé par Nicolas Sarkozy en 2008. "L'étape suivante est de parvenir à ce même taux de 30% dans chaque grande école, je dis bien dans chaque grande école", a-t-il insisté lundi.