L’annonce, le 25 mars dernier, de la mort de Simon d’une pneumonie avait provoqué l’indignation de sa future famille d’accueil. Mais le doute plane encore sur cette mort, comme l’a annoncé vendredi le ministère français des Affaires étrangères, en soulignant préférer parler de "disparition".
"La brigade des mineurs de Haïti poursuit ses investigations sur le décès, je parlerais davantage de disparition", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero, alors qu'un rassemblement de familles adoptantes était organisé aux abords du ministère.
De nombreuses contradictions
L'enfant n'est "pas un orphelin", "son certificat de décès est un faux grossier", a ajouté le porte-parole. "Les premières déclarations de la directrice de la crèche" où il se trouvait, "et de son adjointe, étaient remarquablement contradictoires", a précisé Bernard Valero, avant de conclure : "Cela pose beaucoup de questions".
Simon, qui souffrait d'un retard de croissance résultant d'une malnutrition antérieure, et faisait partie de ces enfants dont les parents biologiques avaient signé un consentement d'abandon, n'avait pas encore fait l'objet d'un jugement des autorités haïtiennes autorisant son départ quand le séisme du 12 janvier s'est produit. Il serait mort d'une pneumonie dans un hôpital.
L’indignation de la famille d’accueil
"Personne ne les a appelé", a dénoncé Jean-Marc, un des amis de la famille, avant d’ajouter : "humainement, c’est honteux".
"On nous laisse tomber", a-t-il déclaré :
Une délégation de parents doit être reçue dans la journée au Quai d'Orsay. Depuis deux mois, un vif débat oppose les autorités françaises à certaines associations qui veulent sauter des étapes juridiques et rapatrier au plus vite des enfants même si leur dossier est incomplet.
- Faut-il mieux encadrer le processus d'adoption, ou au contraire le faciliter en cas de crise humanitaire ?