Ça y est, les premiers contours de la carte des villes les plus touchées par la délinquance, dessinée par le gouvernement, ont été dévoilés. Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, Cayenne, en Guyane, mais également Amiens (Somme) ou encore la commune de Vauvert (Gard) ont en effet été choisies pour faire partie des "quinze zones de sécurité prioritaires", révèle en exclusivité le Parisien/Aujourd'hui-en-France samedi. Les quinze premières "zones de sécurité prioritaires" (ZSP) regroupent 24 villes dont trois situées en Guyane, précise le journal.
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"Action renforcée sur territoires ciblés"
Les zones prioritaires sont les suivantes: la Seine-Saint-Denis (Saint-Denis, Saint-Ouen), Paris (Paris XVIIIe), les Yvelines (Mantes-la-Jolie, Mantes-la-Ville), l'Essonne (Corbeil-Essonne), la Somme (Amiens), le Nord (Lille), l'Oise (Méru et Chambly), la Moselle (Fameck et Uckange), le Bas-Rhin (Strasbourg), le Rhône (Lyon IXe), les Bouches-du-Rhône (Gardanne et Bouc-Bel-aire), Marseille (Marseille IIIe, XIIIe, XIVe, XVe et XVIe), le Gard (Vauvert et Saint-Gilles), l'Hérault (Lunel et Mauguio) et la Guyane (Cayenne, Matoury, Remire-Montjoly). Après cette première vague, quarante à cinquante autres ZSP devraient être définies dans l'avenir.
Avec ces zones, une des promesses de campagne de François Hollande, il s'agit de "mettre en place une action de sécurité renforcée sur des territoires bien ciblés, caractérisés par une délinquance enracinée et de fortes attentes de la population", avait indiqué le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, au mois de juin.
"Mettre le paquet là où il faut"
Ce dernier avait annoncé mardi aux préfets réunis Place Beauvau que "quinze zones de sécurité prioritaires" seraient déployées dès septembre. Les "15 ZSP ont été prédéfinies, au niveau central, en fonction de critères objectifs de gravité: 9 en zone police, dont trois au sein de la PP, 5 en zone gendarmerie et une en zone mixte", avait précisé Manuel Valls.
"L'idée, c'est de mettre le paquet là où il faut, pour ce qu'il faut, avec souplesse, adaptation", avait-il résumé. Ces zones "ne couvriront pas forcément des espaces homogènes et pourront concerner les cités sensibles (épisodes récurrents de violences urbaines), des centres-villes dont la physionomie est dégradée (par) des nuisances diverses, ou des zones péri-urbaines ou rurales", expose la circulaire.