Alors que François Hollande déclarait lundi que le conflit israélo-palestinien "ne pouvait pas s'importer" en France, de nouveaux rassemblements pro-palestiniens sont prévus mercredi. Lille, Bordeaux, Strasbourg, Toulouse, Chartres et Paris organisent en effet, le même jour, des manifestations de soutien aux Palestiniens et à Gaza. Après les heurts du week-end dernier, où des militants pro-palestiniens se sont rassemblés devant une synagogue, à Paris, les autorités ont donc mis en place une surveillance étroite. Un dispositif faisant suite aux consignes du ministère de l'Intérieur adressées aux préfets.
Les mesures de sécurité. Le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) voulait interdire la manifestation mais il n'a pas obtenu gain de cause. A Paris, le rassemblement a toutefois été déplacé. Les manifestants ont donc l'interdiction de se retrouver devant l'Assemblée. Ils se regrouperont donc aux Invalides.
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Le profil des perturbateurs. Et le risque est clairement identifié. Organisateurs et autorités surveilleront ainsi de près les quelque dizaines de jeunes, âgés de 16 à 25 ans, connus pour leur violence. Ces derniers, tous révoltés contre Israël, peuvent se regrouper rapidement, notamment via SMS, ou par les réseaux sociaux.
"Inspirés par des thèses de l'extrême droite". Selon Taoufik Tahani, président de l'association France-Palestine solidarité, ces individus échappent complètement aux partis politiques et aux associations. "On n'est pas à l'abri de débordements et quelques provocations. Il y a des gens qui viennent, mais qui sont sans culture politique, certains peuvent même être inspirés par des thèses de l'extrême droite, par des gens qui attisent la haine, comme Alain Soral, ou Dieudonné. Nous passons notre temps à leur expliquer que ces personnages ne sont pas les amis des Palestiniens. Ce sont des imposteurs racistes qui ne défendent absolument pas la cause palestinienne", prévient le président de l'association au micro d'Europe 1.
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Les organisateurs vigilants. Ce dernier précise toutefois que les provocations ont lieu dans les deux sens. Les mouvements sionistes radicaux, comme le Betar et la Ligue de défense juive, se montrent, bien souvent, près à en découdre avec les militants pro-palestiniens. Mercredi soir, en plus de la police, les organisateurs promettent donc de faire le ménage. Pancartes, banderoles, slogans… s'il y a la moindre parole antisémite, ils interviendront.