C'est un cas de conscience qui s'impose aux jurés au dernier jour du procès de Christophe Morat. Ce malade du sida est jugé une seconde fois depuis lundi aux assises des Bouches-du-Rhône, pour avoir sciemment eu des relations non protégées tout en dissimulant sa maladie. Ce récidiviste qui laisse trois ex-compagnes contaminées derrière lui et autant de femmes brisées, n'en reste pas moins un malade en détresse psychologique.
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Il "regrette" mais ne sait pas comment changer. Comment être sûr que Christophe Morat ne recommencera pas ? C'est la question qui risque de hanter les jurés jusqu'à la fin de ce procès aux assises d'Aix-en-Provence. Mercredi, l'homme, très ému a présenté ses excuses à ses ex-compagnes. "Je regrette les actes que j'ai commis", a-t-il assuré. Mais quand la présidente lui demande ce qui pourrait lui faire changer de comportement, l'homme lâche dans un souffle : "je ne sais pas".
Christophe Morat, aujourd'hui âgé de 40 ans, a été abandonné par ses parents biologiques. Adopté à 5 ans, puis placé en foyer à ses 16 ans, il redoute plus que tout d'être rejeté. C'est pour cela, assure-t-il, qu'il cache sa maladie.
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"La détention n'est pas le lieu idéal pour l'accès aux soins". Pour son avocat, Me Christophe Bass, la prison ne sert à rien et seuls des soins psychologiques permettront d'éviter la récidive. "Ce risque, si on veut le contenir, il faut se donner les moyens de le faire à l'extérieur de la situation carcérale", affirme l'avocat au micro d'Europe 1. "Il faut le contenir dans un suivi psychologique, peut-être psychiatrique, mais très strict qui va l'aider à continuer le chemin qu'il a commencé en détention. Mais, encore une fois, la détention n'est pas le lieu idéal pour l'accès aux soins, ni sur le plan psychologique, ni sur le plan médical", poursuit-il.
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Un homme affaibli par la maladie. Car l'autre inquiétude du conseil réside dans l'état de santé de son client. Christophe Morat, que toutes ses anciennes compagnes décrivent comme un homme charmeur et séducteur, est aujourd'hui amaigri, vouté, et très affaibli par la maladie. Cela aussi fera partie des éléments que les jurés vont prendre en compte jeudi.