Ils étaient venus passer quelques jours de vacances à Londres, mais n’avaient pas forcément imaginé que leur retour en France prendrait presque une semaine.
Un souci de personnel
Mardi dernier, en début d’après-midi, une cinquantaine de passagers se présentent à l’aéroport de Gatwick, à Londres, pour l’enregistrement de leur vol vers Toulouse avec la compagnie easyJet. L’embarquement se passe bien, mais l’avion reste cloué au sol. Après six heures d’attente dans l’appareil, la compagnie leur annonce que le vol ne peut pas décoller, suite à un problème de personnel.
Une attente de six jours
Le vol n’est pas annulé, mais reprogrammé. Les passagers restent donc dans l’aéroport pour ne pas le rater. Sauf que leur attente va durer six jours. "On nous annonçait : ‘C’est annulé, ré-enregistrez vous, c’est annulé, ré-enregistrez vous’. Je crois qu’on a dû s’enregistrer une dizaine de fois", s’insurge Denis, l’un des voyageurs. "Bien sûr, tous les vols annoncés n’ont jamais volé".
Si easyJet annule un vol, les passagers peuvent se faire rembourser. Pour éviter cette perte, la compagnie n’a ainsi jamais déprogrammé le vol, mais l’a décalé indéfiniment.
Les passagers ont donc dû vivre pendant six jours dans l’aéroport de Gatwick, à leurs frais. "Notre principal souci, c’était de manger et de boire", raconte Denis, en colère. "Dès qu’on se mettait à râler c’était fini. Il y en a un qui s’est fait jeter de l’aéroport, parce qu’il parlait un peu trop. On était au rang de bête".
23 heures pour Londres-Toulouse
Finalement, il décide de se rentrer sur Toulouse avec cinq autres passagers par leurs propres moyens. Entre un car vers la France puis un train, ils mettront 23 heures. "Avec ces compagnies-là, nous les premiers on a oublié que l’avion est un transport de luxe. Ceux qui avaient les moyens à Londres, je pense qu’ils s’en sont très bien sortis", résume Denis.
Une semaine après, il est encore impossible de se faire rembourser le billet, le vol n’ayant toujours pas été officiellement annulé. Certains passagers veulent se regrouper en association pour obtenir gain de cause.