Sommet social : un calendrier très serré

A trois mois de la présidentielle en France, Nicolas Sarkozy a annoncé mercredi des mesures contre le chômage au cours d'un "sommet social d'urgence".
A trois mois de la présidentielle en France, Nicolas Sarkozy a annoncé mercredi des mesures contre le chômage au cours d'un "sommet social d'urgence". © REUTERS
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avec agences , modifié à
Parmi les mesures annoncées mercredi par Nicolas Sarkozy, toutes n'ont pas la même priorité.

Chômage partiel, formation des chômeurs, insertion des jeunes. Affichant sa détermination en matière d’emploi, Nicolas Sarkozy a annoncé mercredi des mesures contre le chômage au cours d'un "sommet social d'urgence". Pour le chef de l’Etat, "la gravité de la crise impose de prendre des décisions". Conséquence : pas question d’"attendre les échéances politiques pour décider", a martelé le chef de l’Etat, faisant allusion au scrutin présidentiel des 22 avril et 6 mai. Dès lors, les mesures annoncées mercredi vont-elles s’appliquer immédiatement ? Y aura-t-il des suites à ce sommet ? Lesquelles ? Europe1.fr fait le point.

Une mesure déjà entrée en vigueur. Le dispositif "zéro charge" pour les très petites entreprises (TPE, moins de dix salariés), consistant à ne payer aucune charge en échange de l'embauche d'un jeune de moins de 26 ans, prend effet immédiatement, a indiqué jeudi le ministre du Travail Xavier Bertrand. Ce dispositif "s'applique dès le sommet, dès le 18 janvier, pour permettre de faire reculer le chômage des jeunes", a-t-il dit en incitant les chefs d'entreprise à l'activer immédiatement.

Des mesures dès le 1er février. Certaines des mesures annoncées connaîtront un coup d’accélérateur. La porte-parole du gouvernement Valérie Pécresse a précisé que certaines mesures en faveur de l'emploi seraient "à effet immédiat" et pourraient "entrer en vigueur à partir du 1er février.

Les renforts à Pôle emploi fin février. Nicolas Sarkozy a annoncé mercredi un renforcement des effectifs de Pôle emploi à hauteur de "1.000 emplois". "En quelques semaines, ils peuvent être opérationnels. Les premiers renforts arriveront dès la fin février", a précisé au Parisien le ministre du Travail Xavier Bertrand.

Les dossiers "sensibles" tranchés fin janvier. Au-delà de l'urgence, le chef de l'Etat a annoncé qu’il rendrait "avant la fin du mois" sa décision un paquet de réformes controversées, comme la TVA sociale et la flexibilité du temps de travail. C'est également fin janvier qu'il entend préciser les "contours" du projet de taxe sur les transactions financières et que des décisions seront arrêtées sur le financement de la protection sociale, le logement, la négociation d'accords compétitivité-emploi dans les entreprises en difficulté et la création d'une banque de financement de l'industrie.

Un projet de loi global en février. Valérie Pécresse a d’ores et déjà annoncé que le gouvernement était "en train de préparer le projet de loi qui traduira toutes ces décisions et sera adopté au mois de février". Autrement dit, un projet de loi de finances rectificative devrait être soumis au Parlement avant la suspension de la session pour cause de campagne présidentielle.   
     
Une réforme de la formation professionnelle d’ici mars. Le chef de l’Etat a dit avoir chargé l'ancien président du Sénat Gérard Larcher de proposer dans les deux mois une "réforme radicale" de la formation professionnelle. "L'objectif est simple : que chaque chômeur ait une formation et qu'au bout de la formation chacun soit conduit à accepter l'offre d'emploi qui lui sera proposée", a-t-il dit.