L'INFO. "Je suis persuadé qu’il n’y a pas eu défaillance"des services de police et de renseignements avec le départ de Souad Merah pour la Syrie, a martelé samedi sur Europe1 Louis Caprioli, ex-chargé de la lutte contre le terrorisme à la DST (actuel DGSI).
"Lorsque l’affaire Merah a éclaté, il y a eu une information judiciaire qui a été ouverte et à ce moment-là, la justice a pris en charge le dossier de la famille Merah. L’un des frères a été incarcéré et elle, Souad, a fait l’objet d’une surveillance permanente par la police judiciaire. Pendant deux ans, depuis 2012, jusqu’à maintenant, elle a fait l’objet de surveillance physique, d’écoutes téléphoniques, d’environnement", a expliqué Louis Caprioli.
"Au mois d’avril, la police judiciaire a décidé de l’interpeler. A l’issue de cette garde à vue, aucun élément défavorable. La justice l'a donc remise dehors. A ce moment-là, elle n’a plus fait l’objet de surveillance puisque que c’était la police judiciaire de Toulouse qui avait en charge ce dossier, don c’est les services de la DGSI actuelle. La justice a donc estimé que cette personne ne présentait pas de menace, et ça c’est la réalité", a encore détaillé Louis Caprioli.
Quelles suites vont être données à cette affaire ? Selon le chargé de la lutte contre le terrorisme à la DST Souad Merah "peut tout à fait mourir" en Syrie. Si ce n'est pas le cas, "dès lors qu’elle reviendra sur le territoire français, il y aura une trace et elle sera interpelée", estime-t-il.