C'est "un sujet extrêmement important", a convenu Christiane Taubira mardi soir. Interrogée par le député UDI de Mayenne, Yannick Favennec, à propos de la création d'un soutien psychologique pour les jurés d'assises, la Garde des Sceaux a indiqué qu'elle n'était pas défavorable à la proposition de loi déposée la semaine dernière. "Ce sont des affaires difficiles. C'est pénible pour les jurés, les experts, les témoins, les avocats, les magistrats...", a-t-elle énuméré.
"Je suis d'accord avec vous qu'il faut, pour certaines affaires, faire attention aux effets sur les jurés", a assuré Christiane Taubira. La ministre de la Justice a pris l'exemple du procès sur le génocide rwandais, qui se déroule actuellement à la cour d'assises de Paris, et a précisé qu'une cellule psychologique avait justement été mise en place pendant la durée des audiences. "J'ai demandé à l'administration d'effectuer une étude d'impact", a annoncé la Garde des Sceaux.
INFO E1 - Des psys bientôt à l'écoute des jurés d'assises ?
INTERVIEW E1 - Être juré d'assises, une "grande solitude"