Le mal-être de certains employés est aujourd’hui observé par les entreprises. Un rapport remis au ministre du Travail, Xavier Bertrand, dresse un bilan qualitatif des accords sur le stress au travail conclus en 2010. Cette étude déplore notamment l’absence de véritables plans d’action en la matière.
Entre décembre 2009 et octobre 2010, quelque 230 accords sur les risques psycho-sociaux ont été ratifiés, couvrant un millions de salariés. Ils découlaient de l’injonction gouvernementale faite aux entreprises de plus de 1.000 salariés de se saisir du sujet.
"Rares sont les accords qui comportent un engagement précis des entreprises", note la Direction générale du travail (DGT). Le bilan établit aussi un certain nombre de carences. En outre, l'information des salariés sur les accords conclus est "rarement évoquée" et l'expression des salariés est "rarement mentionnée", que ce soit dans le diagnostic ou le programme d'actions.
Peu d’engagements précis
Depuis l’accord interprofessionnel sur le stress au travail de 2008, certains efforts sont à noter dans les entreprises. Néanmoins, l’étude souligne que ces dernières "se donnent le temps de comprendre les problématiques des risques psychosociaux". La vague de suicides au sein de France Télécom a pourtant médiatisé un problème de société souvent invisible.
Aussi, le rapport atteste "qu’ aucun accord ne contient de programme d’actions de prévention finalisé". A l’instar de la formation du personnel d’encadrement, quelques pistes se dessinent toutefois. La DGT recommande que, dans les accords, "des actions prioritaires soient identifiées et mises en place avant même de connaître les résultats du diagnostic".
Enfin, l’usage d’Internet et des NTIC ( nouvelles technologies de l’information et de communication) tendent à brouiller la séparation entre espace privé et vie professionnelle. Le rapport pointe ainsi le flou autour de ses mutations.