"Embrigadé" par un de ses amis. Son fils de 15 ans était parti en Syrie, "dans un but humanitaire". Monsieur B., invité d'Europe 1 mardi, a assuré que l'adolescent en était revenu "tel qu'il était parti". Pour ce père de famille, qui est allé chercher son fils sur place, son enfant "a été embrigadé par un de ses amis" de collège.
"Un gosse très timide". Ça a été le jeune âge qui a été en cause. [Un autre] élément à mon avis, c'est la politique qui a été menée pendant des années, en particulier cette circulaire adoptée et ratifiée par M. Valls, autorisant tous les enfants mineurs à quitter librement le territoire français, sans autorisation ni accord parental", dénonce le père de l'ado. Il affirme également que le voyage de son fils, parti "dans un but humanitaire.
"Si c'est pour me tuer, et bien qu'ils le fassent". D'après le père du jeune homme, "il le regrette amèrement. Il regrettait même depuis le lendemain de son départ. Il était sur place, pas encore rentré, et on a eu une conversation sur Skype, où on lui a demandé pourquoi il était là-bas et pourquoi il était parti combattre ses frères musulmans. (...) Et là il me dit : "Papa, si c'est pour me tuer, et bien qu'ils le fassent, mais là, je suis pas là pour me battre." L'adolescent affirme être parti "dans un but humanitaire. Dans le sens qu'on lui a fait comprendre, en tout cas, pour venir en aide aux enfants syriens qui - ce sont ses mots, ça l'a beaucoup touché - se faisaient crever les yeux par les perceuses, par les balles..."
"Manipulé, endoctriné". Il a été manipulé, endoctriné, dans le sens où on lui a dit qu'on allait le faire venir, qu'on le rendrait utile, et on lui promettait le paradis clés en main. C'est un travail sectaire", dénonce encore le père de l'adolescent. Néanmoins, il refuse de penser que son fils est devenu un jihadiste : "Mon fils, il a vécu quoi, une vingtaine de jours ? Ça va pas faire de lui un djihadiste ou un terroriste ou je ne sais quoi."