Jean Peyrelevade, PdG de Léonardo & CO et ancien Pdg du Crédit Lyonnais de 1993 à 2001, a jugé mercredi sur Europe 1 que Christine Lagarde, ancienne ministre de l'Economie, "a transmis des instructions venant d'au-dessus, c'est à dire de Nicolas Sarkozy", dans l'affaire de l'arbitrage en Bernard Tapie et le Crédit lyonnais sur la vente d'Adidas. "Je n'ai pas de preuve, mais une somme de cette importance, une procédure arrêtée au dernier moment alors que la justice va vraisemblablement donner raison à l'Etat, pour un arbitrage désastreux pour les finances publiques, ça ne peut pas se faire", a-t-il ajouté.
"Je suis heureux de voir que la justice commence à se poser des questions sérieuses sur un arbitrage dont j'ai toujours dit qu'il était illégal et à mes yeux le résultat d'une gigantesque manipulation", a également dit Jean Peyrelevade. "La manipulation, soit elle se situe en amont de l'arbitrage et les arbitres sont des victimes qui ont été abusées et on peut regretter leur incompétence, soit la manipulation est interne au corps arbitral et les arbitres sont les acteurs direct, au minimum les complices, de la manipulation. C'est l'un ou l'autre", a-t-il détaillé.
Jean Peyrelevade appuie par ailleurs la volonté de François Hollande de se porter partie civile dans ce dossier. "L'Etat d'aujourd'hui doit essayer de compenser les fautes de l'Etat d'hier", a-t-il estimé.