Bernard Tapie, mis en examen pour escroquerie en bande organisée, a jugé lundi sur France 2 que l'ancien chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy n'était pas aux manettes de l’arbitrage privé qui lui avait permis de toucher 403 millions d'euros en 2008. Dans cette affaire, l'ancien ministre est soupçonné d'avoir été favorisé dans le règlement du contentieux l'opposant à l'Etat sur la revente d'Adidas par le Crédit Lyonnais, en 1993.
"Madame Lagarde a pris la décision de l'arbitrage privé. Il n'est pas pensable que Nicolas Sarkozy n'ait pas donné son feu vert. Mais entre donner son feu vert et mener la manœuvre... Toutes mes visites à l'Elysée, je les ai faites en passant par la porte, en passant par les conseillers de l'Elysée, en signant le registre, en ne cachant rien à personne, mais jamais directement par Nicolas Sarkozy", a assuré Bernard Tapie. Pour rappel, selon Le Monde, les enquêteurs auraient comptabilisé pas moins de 22 visites à l'Elysée entre 2007 et 2009.