La multiplication des procédures contre l'arbitrage controversé avec le Crédit Lyonnais dont a bénéficié Bernard Tapie risque in fine de "coûter bien plus cher à l'Etat" que ce qu'avait finalement touché l'homme d'affaires, ont affirmé ses avocats mercredi.
"Les manoeuvres procédurales du CDR et de l'EPFR", les deux structures chargées de gérer l'héritage de la banque, "risquent de coûter bien plus cher à l'Etat que les 180 millions d'euros revenus en définitive à M. Tapie après l'exécution de la sentence arbitrale", écrivent Mes Hervé Témime et Jean-Georges Betto dans un courrier au Monde, également transmis à l'AFP.
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Le quotidien a révélé mardi soir que l'Etat, le CDR et l'EPFR avaient engagé une quatrième procédure, au civil, contre la sentence arbitrale rendue en 2008 qui avait octroyé 403 millions d'euros à l'homme d'affaires, lequel dit n'avoir in fine effectivement touché qu'une partie de cette somme.
Dans cet arbitrage, "c'est Bernard Tapie qui a été victime d'une escroquerie portant sur des montants considérables" et l'Etat "devrait avoir à coeur d'en élucider le déroulement et d'en identifier les auteurs", écrivent Mes Témime et Betto. Selon sa défense, l'arbitrage a été favorable à l'Etat en ce sens qu'il a permis un plafonnement des dommages versés à Bernard Tapie.