Interrogé par David Pujadas au JT de France 2, Bernard Tapie est revenu sur l'arbitrage Tapie/Crédit lyonnais. Dans cette affaire, l'ancien ministre est soupçonné d'avoir été favorisé dans le règlement du contentieux l'opposant à l'Etat sur la revente d'Adidas par le Crédit Lyonnais, en 1993. En 2008 un système d'arbitrage privé et coûteux lui avait en effet permis de toucher 403 millions d'euros. L'un des trois arbitres, Pierre Estoup, mis en examen dans cette affaire, est soupçonné d'avoir entretenu des liens personnels avec Bernard Tapie.
Des informations démenties par Bernard Tapie. Je ne le connaissais pas. Il y a quinze ans, je ne savais pas qui était Pierre Estoup. A l'époque je n'avais aucune chance de m'en sortir, j'avais été entendu sept fois par Eva Joly (juge d'instruction à l'époque, ndlr). Et là, j'apprends qu'un homme que je ne connaissais pas me soutient", détaille-t-il. C'est pour ces raisons que Bernard Tapie aurait dédicacé un de ses livres à Pierre Estoup.
"La relation qui va être prouvée entre Pierre Estoup et moi est nulle", insiste Bernard Tapie. Pour prouver qu'il ne le connaissait pas à l'époque, Bernard Tapie assure sur France 2 qu'il avait orthographié le nom d'Estoup avec un "e" à la fin. Pour rappel, voici en intégralité la dédicace de Bernard Tapie au juge arbitre Pierre Estoup : "Pour le président Pierre Estoup, en témoignage de mon infinie reconnaissance. Votre soutien a changé le cours de mon destin. Je vous remercie d'avoir eu l'intelligence et le cœur de chercher la vérité cachée derrière les clichés et les apparences. Avec toute mon affection."