Bernard Tapie doit faire face à des problèmes de trésorerie imprévus dans les journaux du groupe Hersant qu'il a repris, a-t-il confirmé mardi, après que L'Express a évoqué un chèque de 4,3 millions d'euros signé par l'homme d'affaires pour payer les salaires de février à La Provence et Nice-Matin. Interrogé sur ce montant, Bernard Tapie a néanmoins répondu que "ça ne regarde personne".
"Un actionnaire doit faire son devoir en faisant face aux échéances même lorsqu'elles n'étaient pas prévues, et dans les affaires, les imprévus ne sont jamais des bonnes nouvelles. Et de toute façon il était prévisible qu'il y aurait des investissements à faire et qu'il faudrait faire face à des besoins de trésorerie tout au long de cette année", a-t-il déclaré. "Dans une affaire complexe comme celle de GHM, il n'est pas illogique de trouver des décalages entre les recettes et les dépenses, et il faudra une bonne année pour que tout ça rentre vraiment bien dans l'ordre. Mais il n'y a pas de panique à bord", a-t-il ajouté.
Cette mise au pot s'ajoute à sa participation financière au rachat des dettes du pôle Sud de GHM à parité avec Philippe Hersant. "J'ai toujours dit que le rachat des dettes de l'entreprise était totalement indépendant des investissements qu'il y aurait à faire. On va financer les pertes de l'année dernière et probablement des pertes de cette année, avec des frais de restructuration très probablement, et il y a des investissements à faire pour le développement", a-t-il précisé