Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls estime que la "traque sur internet doit être une priorité" pour lutter contre le terrorisme après l'agression à l'arme blanche dont a été victime un militaire à La Défense, dans un entretien publié jeudi par Libération. Pour le ministre, il faut aussi "s'interroger sur la nécessité de renforcer le cadre juridique dans lequel les services de renseignements interviennent." Le ministre préconise d'y détecter "au plus tôt les signaux de radicalisation". "Internet est devenu un vecteur de propagande, de radicalisation et de recrutement pour le terrorisme d'inspiration jihadiste. C'est également un lieu d'échange pour les terroristes", souligne le Ministre.
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Selon lui, "internet fait l'objet d'une veille très active de la part de nos services. Internet est un moyen discret de communication qui laisse toutefois des traces exploitables par les services spécialisés. Donc cela doit être une priorité pour nous." Comme "la détection précoce des signes de radicalisation", ajoute M. Valls. "Des signaux peuvent alerter lorsqu'ils convergent : rupture dans les parcours individuels, changements brutaux de comportement, radicalisation du discours, coupure avec l'environnement familial ou professionnel. Il est essentiel de savoir capter ces signes avant-coureurs", juge M. Valls. Si le ministre de l'intérieur reconnaît que des "erreurs d'appréciation ou d'analyse existent", il précise que "le renseignement c'est avant tout la difficulté de bien cerner des individus." "L'utilisation des sources humaines a permis à plusieurs reprises de déjouer des complots terroristes. Comme le risque zéro n'existe pas, cela veut dire qu'il faut pousser l'analyse sur chaque individu qui représente un danger potentiel", conclut Manuels Valls.