Quelque 150 "Manif pour tous" et près d'une centaine de lycéens se sont fait face dans une ambiance tendue jeudi à Nantes, après la polémique sur une journée de lutte contre le sexisme prévue vendredi dans des lycées de l'académie de Nantes où les garçons sont invités à venir en jupe.
"Gender" contre "fachos". A partir de 13h, les manifestants de la "Manif pour tous" se sont positionnés en face de la sortie du lycée Clémenceau avec des banderoles "Le gender, c'est pas mon genre" et "Non au gender". En face, près d'une centaine de lycéens et une dizaine de jeunes socialistes ont scandé, dans une ambiance ponctuée de quelques bousculades, "Pas de fachos dans les lycées", "Fachos dehors" ou encore "Égalité". Quelques œufs ont été lancés en direction des personnes se revendiquant de la "Manif pour tous" et des altercations parfois musclées ont eu lieu entre les deux camps. La circulation devant le lycée a été interrompue.
La "journée de la jupe", pomme de la discorde. Le coordinateur général de la "Manif pour tous", Albéric Dumont, a réitéré sa demande d'annulation de l'opération "Ce que soulève la jupe", prévue vendredi, tandis que ses organisateurs indiquaient leur intention de la maintenir. Acclamé par ses camarades, l'un des lycéens, juché sur un mur, s'est mis en jupe. L'opération de vendredi prévoit de proposer aux lycéens, filles et garçons, qui le souhaitent, dans 27 lycées sur 220 dans l'académie de Nantes, de venir en jupe ou de porter un badge "Non au sexisme" et de faire des débats sur les discriminations sexuelles dans la vie quotidienne.
La manifestation s'est dispersée vers 14H30, après que les lycéens aient scandé, en chœur, pour le lendemain, "Tous en jupe".