Jean-Pierre Dintilhac, procureur de la République de Paris de 1998 à 2002, a expliqué lundi matin sur Europe 1 que "tout a été fait pour retarder le procès" de Jacques Chirac. Selon l'ancien magistrat, le comportement de l'ancien chef de l'Etat est assimilable à celui du "contrevenant qui attendrait l'amnistie pour ne pas payer ses amendes".
"Le problème n'est pas qu'un vieil homme malade échappe maintenant aux juges mais c'est qu'il ait pu y échapper aussi longtemps", a ajouté Jean-Pierre Dintilhac.
"Je trouve que depuis la Révolution, on a transféré une espèce d'immunité des rois aux élus, et sous prétexte que les juges ne se mêlent pas des affaires politiques on leur interdit de contrôler ce qui ne sont en fait que des violations de la loi", a précisé l'ancien magistrat.