"C'est une juge engagée, pas une juge impartiale", qui "devrait être dessaisie de cette affaire". Ces mots sont ceux de Nadine Morano, députée européenne et soutien indéfectible de Nicolas Sarkozy. L'ex-ministre est revenue mercredi sur la mise en examen mardi de l'ancien président de la République, en fustigeant une des deux juges d'instruction en charge du dossier. Qui sont donc ces deux magistrates ? Europe 1 fait les présentations.
>> Nicolas Sarkozy invité exceptionnel d'Europe 1 et TF1 mercredi 2 juillet
Claire Thépaut, membre du SM mais… La première, et la plus contestée des juges d'instruction, celle qui fait l'objet de la vindicte de Nadine Morano, se nomme Claire Thépaut. Agée de 42 ans, elle présente un défaut de poids aux yeux de la droite : son appartenance au Syndicat de la magistrature (SM). "Marqué à gauche", selon la formule consacrée, c'est ce même syndicat qui avait dressé au sein de son local le célèbre et très polémique "Mur des cons", sur lequel figurait notamment l'ancien président de la République. Lors de la présidentielle 2012, le syndicat avait également appelé à voter contre Nicolas Sarkozy.
…pas "une excitée". Mercredi, le SM a tenu à préciser que Claire Thépaut n'a jamais fait partie de ses instances dirigeantes, contrairement à ce que prétendent certains qui veulent en faire une ennemie personnelle de Nicolas Sarkozy. La magistrate apparaît bien en 2012 dans un article de Mediapart sur le tribunal de Bobigny. Mais il s'agit d'une d'une interview où elle dénonce le manque de moyens alloués à la justice, sans toutefois citer à une seule reprise le président de la République d'alors. Selon un de ses collègues du Pôle financier, "ce n'est pas une excitée mais plutôt une bonne élève", qui n'est pas là pour se faire des amis.
Patricia Simon, l'ex-juge pour enfants au fort caractère. L'autre magistrate en charge de l'instruction se nomme Patricia Simon. Âgée de 57 ans, cette ancienne juge pour enfant est décrite par une avocate comme une "grosse bosseuse et une femme de caractère". Elle a d'ailleurs beaucoup choqué Thierry Herzog en lui demandant, lors de la perquisition à son domicile, de laisser la porte de la salle de bain ouverte le temps que l'avocat prenne sa douche.
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