L'INFO. Bien implanté à Cannes et à Grasse, dans les Alpes-Maritimes, le trafic semblait prospérer. 25 biens immobiliers, 19 véhicules, 6 bateaux et deux motos : au total, 7 millions d'euros de biens ont été saisis par la gendarmerie des Alpes-Maritimes après le démantèlement d'un réseau de trafic de "stups" opérant sur le département. L'enquête a également donné lieu à une dizaine d'interpellations, ainsi qu'à des saisies de drogue et d'équipement démontrant l'existence d'un laboratoire de conditionnement de drogue.
Le "chef" du réseau arrêté en octobre. L'enquête avait débuté l'année dernière. Elle s'est soudainement accélérée fin octobre. L'homme à la tête de ce réseau, qualifié par les gendarmes "d'organisation familiale", a d'abord été interpellé le 22 octobre dernier dans une chambre d'un hôtel de luxe à Mandelieu-la-Napoule, près de Cannes. L'enquête atteint son point d'orgue le 3 décembre dernier. Neuf personnes, toutes membres de la famille proches du chef de réseau, ont été interpellées dans les départements des Alpes-Maritimes, du Var et des Alpes-de-Haute-Provence, dans le cadre de deux commissions rogatoires délivrées par deux juges d'instruction du tribunal de Grasse.
Coke, cannabis, outils et argent liquide. Au cours de leurs perquisitions, les enquêteurs de la gendarmerie vont mettre au jour plusieurs éléments caractéristiques de l'existence d'un laboratoire clandestin à Grasse. D'abord une presse hydraulique, un outil servant à fabriquer des pains de drogue, puis des moulages destinés à conditionner la cocaïne en paquets d'un kilo. Les gendarmes ont aussi mis la main sur un kilo de cocaïne, 10 kilos de cannabis, de l'argent liquide et une trieuse de billets. Ce réseau "très important" de trafic implanté à Grasse, est soupçonné d'avoir rayonné autour de la ville et jusqu'à Cannes et sa région.
Pourquoi saisir les biens des suspects ? Cette important saisie a été réalisée en application de la loi du 9 juillet 2010, dite "loi Warsmann". Ce texte facilite désormais ainsi la saisie et la confiscation des biens criminels en matière pénale. Les avoirs criminels des trafiquants de drogue sont de plus en plus saisis par la police et la justice. Cette mesure permet en effet de financer en partie l'action des enquêteurs et d'empêcher les malfaiteurs de financer un nouveau trafic d'ampleur à leur sortie de prison.
ZOOM - Les saisies d'avoirs criminels flambent