"J’ai eu chaud", écrit Jean-Pierre Treiber dans une nouvelle lettre à son amie Blandine, postée le 14 octobre et dont Paris-Match publie des extraits jeudi. "Ils m’ont coursé, mais dès que je me suis engagé dans les ronciers, leur courage s’est arrêté net, il faut dire qu’il faisait nuit et qu’ils ont plus l’habitude de promener leur flingue dans les rues que de suivre les gens de nuit dans les forêts touffues", ironise même le principal suspect dans l’affaire Giraud-Lherbier, en cavale depuis le 8 septembre dernier, après une spectaculaireévasion de la prison d’Auxerre.
Dans cet épisode, Jean-Pierre Treiber évoque les événements du 9 octobre dernier, lorsque le Raid a essayé de lui tendre un piège. Dans la forêt de Bombon, le fugitif a gravé un cœur sur un arbre. C’est à cet endroit qu’il attend les courriers de son amie Blandine. Ce soir là, elle lui laisse un message. Mais les policiers sont en embuscade. Quand, vers 22 heures, Jean-Pierre Treiber approche de l’arbre, ils le prennent en chasse. En vain.
"J’ai réussi dans la nuit à prendre quelques affaires que j’avais laissées dans mon refuge, le reste, je l’ai abandonné à mes prédateurs", raconte encore le fugitif qui explique qu'il a récemment changé de planque dans les forêts de Seine-et-Marne.
"Je ne sais pas à quoi je vais ressembler quand tout cela sera fini, écrit-il. Au moins les sangliers et les cerfs ne se plaignent pas de mon odeur.(...) Koh-Lanta, c'est du pipi de chat à côté de ce que je fais", ajoute-il dans une autre lettre, dont Paris-Match publie également des extraits.
Pour l’heure, toutes les lettres postées par Jean-Pierre Treiber ont été traitées par le centre de tri de Nangis en Seine-et-Marne, ce qui laisse supposer qu’il est toujours dans la même zone.
Dans une première lettre, adressée à Marianne, l’assassin présumé de Géraldine Giraud et Katia Lherbier avait assuré qu’il se rendrait de lui-même à son procès, prévu en avril prochain devant la cour d’assises de l’Yonne.
"Nous ne ferons aucun commentaire sur les écrits volontairement provocateurs de Jean-Pierre Treiber", a répliqué jeudi le procureur de la République d'Auxerre François Pérain, ajoutant que le fugitif "savait pertinemment que ses lettres allaient être publiées".
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