L'INFO. A l'époque, l'affaire avait suscité la colère et l'indignation. Il y a trois ans, fin mars 2010, à Tremblay-en-France, en Seine-Saint-Denis, deux bus avaient sauvagement été attaqués, dont un incendié. Une série de violences urbaines en réponse à la diffusion d'un reportage de TF1 portant sur le trafic de drogue dans la cité du Grand ensemble. L'équipe du magazine Haute Définition relatait alors, dans un sujet intitulé "mon voisin le dealer", un coup de filet policier dans le quartier, au cours duquel quatre personnes avaient été arrêtées et près d'un million d'euros en liquide saisi. Aujourd'hui, trois ans après les attaques de bus, un jeune homme de 17 ans a été arrêté mardi matin à son domicile et placé en garde à vue. Soupçonné d'être impliqué dans cette violente attaque, il a finalement été trahi par la présence de son ADN.
Caillassage et cocktails Molotov. Le 31 mars 2010, tout est allé très vite. Une quarantaine d'assaillants surgissent sur la voie et prennent d'assaut le bus. Aux pierres et projectiles divers s'ajoutent cette fois des cocktails Molotov. Le véhicule est ravagé par les flammes. Le conducteur et les six passagers ont tout juste le temps de s'extraire et de prendre la fuite. Un déchainement de violence qui provoque une vive émotion. Les conducteurs de bus de la ville exercent leur droit de retrait et le président Sarkozy se rend sur place. Depuis, quatre jeunes ont été condamnés à des peines de 1 à 2 ans de prison avec sursis. Un cinquième est donc en garde à vue depuis mardi.
Son ADN isolé sur une pierre. Lui, ne pensait sans doute ne jamais plus entendre parler de cette affaire. Cet ado de la cité vit encore dans une tour à quelques centaines de mètres à peine du lieu de l'attaque, selon les informations d'Europe 1. Mais c'était sans compter sur l'ADN. Son empreinte génétique, jusqu'alors inconnue, avait été isolée sur une pierre de ballast avec laquelle le bus a été caillassé. Indexée au Fichier nationale (FNAEG), les policiers ont enfin pu l'identifier. Le 25 décembre 2012, l'ado a en effet été arrêté pour une autre affaire. Son ADN a alors été prélevé et récemment, le rapprochement avec l'attaque du bus est parvenu aux policiers. A l'époque, il n'avait que 13 ans. Aujourd'hui âgé de 17 ans, il replonge dans cette affaire qui a laissé des traces au Tremblay. Un traumatisme dont peut aujourd'hui témoigner le chauffeur du bus attaqué. Selon les informations d'Europe 1, trois ans après les faits, l'homme n'a toujours pas repris le travail.
LES FAITS - Deux bus attaqués à Tremblay-en-France