Dans une interview enregistrée, diffusée au 20 Heures de France 2 mercredi, Tristane Banon, qui a porté plainte contre DSK pour tentative de viol, s'est exprimée publiquement pour la première fois depuis le début de l'affaire. "J’ai cru pendant huit ans qu’en ne portant pas plainte, en écoutant les conseils de ma mère, des journalistes, on pouvait oublier", a-t-elle expliqué, justifiant ainsi le fait d'avoir porté plainte si longtemps après les faits. Mais elle pense à présent que "le seul moyen d’oublier c'est de porter plainte".
L'affaire DSK, qui a éclaté le 14 mai dernier, "a fait que le problème s'est posé une fois de plus sans que je l'aie demandé", affirme-t-elle. "La presse mondiale s'est emparée de mon récit à chaque scandale concernant DSK. Là, ils me l'ont remis devant moi, encore une fois. Et depuis un an et demi, j'ai un avocat dont je sais qu'il est capable d'aller jusqu'au bout si je porte plainte", a-t-elle ajouté.
"Je n'ai rien demandé" :
"DSK a beaucoup de problèmes de mémoire"
Au sujet de la défense de DSK, qui dit que l'entretien avec Tristane Banon, en 2003, s'est déroulé normalement, cette dernière affirme : "ce n'est pas parce qu'on répète en boucle des mensonges que ça devient des vérités". "DSK a beaucoup de problèmes de mémoire me concernant", a-t-elle pointé.
Enfin, elle insiste : "je n'ai pas été manipulée", "ni par ma mère", "ni par le maire UMP de Boulogne" (elle est membre du conseil économique et social de cette ville depuis une dizaine d'années). "A 32 ans, je sais prendre mes décisions toute seule", assène-t-elle. A ceux qui la disent déséquilibrée, et cherchant à se faire de la pub, elle répond : "ce sont des attaques basses auxquelles je m'attendais".