Chiffre stable. La discrimination, ils ont appris à composer avec. Privé ou public, hommes ou femmes, les actifs sont en moyenne 30% à subir des discriminations sur leur lieu de travail selon une enquête menée conjointement par le Défenseur des droits ou l’Organisation Internationale du travail (OIT). Un chiffre identitque à celui mesuré en 2013 et en légère hausse par rapport à 2012. Plus inquiétant encore, seul un actif sur deux affirme n’avoir jamais été témoin d’une discrimination au travail (51% dans le public contre 56% dans le privé).
Dans le détail. Au palmarès des discriminations, le genre arrive en tête (30% des discriminations), les femmes étant les principales victimes. Différence notable entre secteur privé et secteur public, dans le premier, les actifs citent ensuite l’origine ethnique (27%) puis la nationalité (19%) quand les fonctionnaires mettent en avant l’apparence physique (22%). Tous affirment en revanche que l’auteur de ces discriminations est bien souvent le supérieur direct ou la direction (une fois sur trois dans le public, une fois sur deux dans le privé).
Passivité. Autre phénomène généralisée à l’ensemble de la population active, la passivité des salariés face aux discriminations. Ils sont 40% à affirmer ne pas réagir, la plupart du temps par résignation et par peur des représailles. Depuis 2008 et la première loi sur l’égalité professionnelle, la France a identifié pas moins de 19 critères de discriminations. Plus récemment, le projet de loi sur l’égalité des sexes porté par la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem comporte également un volet professionnel.
Victime d'une discrimination au travail? http://www.defenseurdesdroits.fr/