Être parent, cela s'apprend. Mais dans le domaine du soutien à la parentalité, la France a pris du retard par rapport aux autres pays industrialisé. Dans un rapport remis lundi à Dominique Bertinotti, la ministre déléguée à la Famille, le Centre d'analyse stratégique (CAS), dépendant des services du Premier ministre, s'appuie sur ce qui se fait ailleurs pour déterminer comment mieux assister les parents.
Dominique Bertinotti a d'ores et déjà demandé symboliquement aux entreprises d'accorder une heure à leurs salariés pour qu'ils puissent déposer ou aller chercher leur enfant à l'école pour la rentrée. Voici une sélection de trois autres idées dont la France pourrait s'inspirer.
Aux Etats-Unis, des conférences. Des conférences sur l'éducation des enfants peuvent être organisées aux Etats-Unis, jusque sur le lieu de travail des parents. En Californie, un tel programme est ainsi proposé aux parents d'adolescents, une fois par semaine, pendant deux mois. Des actions de soutien ont aussi lieu le soir ou le week-end, à domicile. Des programmes sont aussi disponibles sur Internet, à la radio, à la télévision et même par téléphone, et peuvent être adaptés aux différentes communautés. Par exemple, dans la région de Boston, le programme télévisé "Parenting in action" ("Parentalité en action"), qui offre des conseils aux parents, est diffusé en anglais et en espagnol.
Au Canada, des "soirées de gars". Pour donner le goût de la lecture et prévenir le décrochage scolaire chez les garçons, une école québécoise propose des "Soirées de gars". Lors de ces soirées permettant aussi de rapprocher pères et fils, les filles ne sont pas admises. Dans l'école, le bibliothécaire de l'établissement évoque les héros d'enfance des pères ou des grands-pères, comme l'aventurier Bob Morane, ainsi que des personnages plus récents comme Harry Potter, détaille le rapport.
En Grande-Bretagne, une association pour les familles monoparentales. L'association Gingerbread s'adresse exclusivement aux familles monoparentales. Ces familles bénéficient de conseils par téléphone et peuvent participer à des groupes locaux d'entraide. Parents et enfants peuvent aussi participer à des activités de loisirs. Les conseils concernent l'éducation des enfants, notamment quand on n'en a pas la garde à plein temps, mais aussi la recherche de travail et les droits aux prestations sociales. Gingerbread revendique 35.000 membres, selon La Croix.