Près d’un bachelier sur deux a obtenu son bac avec mention cette année. Ils étaient à peine un sur trois en 1967. Dans le détail, 7% ont décroché une mention très bien en 2010 contre 0,3% en 1967. 14,8% ont eu une mention bien et 26,8% une mention assez bien. Se pose alors cette question, les mentions sont-elles bradées ?
Evolution de la notation
Le système de notation évolue. Les options facultatives et les travaux personnels encadrés (TPE) permettent depuis quelques années d’obtenir des points supplémentaires. Cela explique pourquoi certains bacheliers peuvent même obtenir leur diplôme avec une moyenne supérieure à 20/20.
Les critères d’évaluation changent. Interrogé par Le Figaro, un professeur de philosophie explique que les correcteurs utilisent désormais tout un panel de note alors qu’ils hésitaient à mettre des très bonnes notes auparavant. "Certains professeurs refusaient de mettre un 17 à une très bonne copie sous prétexte qu'elle n'était pas parfaite", décrit-il.
"Un examen sélectif"
Le ministre de l'Education Luc Chatel assure que le baccalauréat reste "un examen sélectif". Aucune étude ne prouve une éventuelle dévalorisation du diplôme ou de ses mentions. Pour la rue de Grenelle, l’augmentation de bacheliers avec mention traduit plutôt une élévation du niveau.
Conséquence de cette inflation des mentions, Sciences Po n’ouvre plus systématiquement ses portes aux mentions très bien. Il existe un jury "mention très bien" qui sélectionne un tiers des candidats à cette forme d’accès vers la prestigieuse école.