Mehdi Nemmouche devrait finalement être remis aux mains de la justice belge. L'homme soupçonné d'avoir tué quatre personnes fin mai au Musée juif de Bruxelles, renonce en effet à se pourvoir en cassation contre son extradition de la France vers la Belgique, a annoncé vendredi son avocat, Me Apolin Pepiezep. Le Franco-Algérien de 29 ans avait déposé un pourvoi contre sa remise à la justice belge, ordonnée le 26 juin, par la cour d'appel de Versailles. Mais son avocat, qui juge la décision de Versailles finalement "satisfaisante", n'a pas fait les démarches nécessaires pour le faire aboutir. La justice doit désormais acter le désistement de Mehdi Nemmouche.
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Le volte-face du tireur présumé. Lors de sa garde à vue, Mehdi Nemmouche, par la voix de son avocat, avait d'abord dit qu'il ne s'opposerait pas à sa remise aux autorités belges avant de la refuser catégoriquement lors d'une première audience le 5 juin à la cour d'appel, qui avait été renvoyée à la demande de sa défense.
Lors d'une seconde audience devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles, près de Paris, le tireur présumé de Bruxelles avait précisé sa position. "Je ne m'opposerai pas à une remise" aux autorités belges "si la Belgique me certifie qu'elle ne m'extradera pas vers un pays tiers", avait-il déclaré de façon déterminée
Pourquoi craignait-il une extradition depuis la Belgique ? Lors de cette même audience, son avocat, Me Apolin Pepiezep, avait lui évoqué le "risque de transfert" de la Belgique vers un autre pays, faisant allusion à la présence de deux ressortissants israéliens parmi les victimes. Mehdi Nemmouche "doit être jugé en France ou en Belgique, mais pas ailleurs", avait-il précisé. En théorie, Israël, qui a adhéré à une convention européenne sur les extraditions, peut réclamer à la Belgique le tueur présumé.