INFO. Mehdi Nemmouche passe-t-il ses dernières heures en France ? La justice française a ordonné jeudi que le tireur présumé du Musée Juif de Bruxelles soit remis à la Belgique. Le Franco-Algérien de 29 ans, sous le coup d'un mandat d'arrêt européen pour "assassinats" émis le 31 mai par la Belgique, s'y est opposé lors d'une précédente audience par crainte d'être extradé par ce pays vers Israël, patrie de deux des victimes de la tuerie. Son avocat a d'ores et déjà annoncé que son client "entend se pourvoir en cassation".
>> Le départ de Nemmouche de la cour d'appel de Versailles (Vidéo Pierre de Cossette/Europe 1) :
Et maintenant ? Mehdi Nemmouche dispose désormais de trois jours pour former son pourvoi en cassation. La haute juridiction aura alors 40 jours pour statuer. Depuis le début de cette procédure, Mehdi Nemmouche semble avoir décidé de jouer la montre. Au-delà du pourvoi, son avocat s'est dit prêt à aller aussi jusqu'à la Cour européenne des droits de l'Homme.
Le volte-face du tireur présumé. Lors de sa garde à vue, Mehdi Nemmouche, par la voix de son avocat, avait d'abord dit qu'il ne s'opposerait pas à sa remise aux autorités belges avant de la refuser catégoriquement lors d'une première audience le 5 juin à la cour d'appel, qui avait été renvoyée à la demande de sa défense.
Lors d'une seconde audience devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles, près de Paris, le tireur présumé de Bruxelles avait précisé sa position. "Je ne m'opposerai pas à une remise" aux autorités belges "si la Belgique me certifie qu'elle ne m'extradera pas vers un pays tiers", avait-il déclaré de façon déterminée
Pourquoi refuse-t-il ce transfert ? Lors de cette même audience, son avocat, Me Apolin Pepiezep, avait lui évoqué le "risque de transfert" de la Belgique vers un autre pays, faisant allusion à la présence de deux ressortissants israéliens parmi les victimes. Mehdi Nemmouche "doit être jugé en France ou en Belgique, mais pas ailleurs", a-t-il précisé à l'AFP. En théorie, Israël, qui a adhéré à une convention européenne sur les extraditions, peut réclamer à la Belgique le tueur présumé.
Pourquoi craint-il une extradition depuis la Belgique ? Lors de cette même audience, son avocat, Me Apolin Pepiezep, avait lui évoqué le "risque de transfert" de la Belgique vers un autre pays, faisant allusion à la présence de deux ressortissants israéliens parmi les victimes. Mehdi Nemmouche "doit être jugé en France ou en Belgique, mais pas ailleurs", a-t-il précisé à l'AFP. En théorie, Israël, qui a adhéré à une convention européenne sur les extraditions, peut réclamer à la Belgique le tueur présumé.
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