Twitter : l'UEJF obtient gain de cause

Le site a accepté de retiré des messages jugés antisémites
Le site a accepté de retiré des messages jugés antisémites © CAPTURE D'ECRAN YOUTUBE
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Le site de microblogging a accepté de retirer des messages antisémites à la demande de l'association juive.

La fin d'un bras de fer ? L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) a obtenu vendredi de Twitter qu'il retire les messages antisémites, postés par ses utilisateurs et qui lui seront signalés par l'association. Qualifiant cette décision d'"importante victoire", l'avocat de l'association a annoncé que celle-ci avait obtenu que le site applique "spontanément la loi française, pour laquelle une injonction judiciaire n'est pas nécessaire au retrait d'un contenu manifestement illicite".

Un entretien peu concluant

Cette décision fait suite à la multiplication, ces derniers jours, de messages antisémites recensés sous le mot-clé #unbonjuif. Jeudi, à l'issue d'un entretien entre les deux parties, l'UEJF avait annoncé son intention d'assigner le responsable Twitter devant la 17e chambre correctionnelle du tribunal de Paris,  "pour avoir maintenu en connaissance de cause des propos antisémites". L'UEJF regrettait que Twitter "n'ait pas pris ses responsabilités" face au phénomène.  "Twitter n'a pas pris la mesure du racisme et de l'antisémitisme en France", s'était  agacé le président de l'UEJF, Jonathan Hayoun, interrogé par Europe1.fr.

Deuxième marche arrière de Twitter

Jusqu'à vendredi, Twitter se référait aux valeurs de liberté d'expression et à la loi américaine,  en refusant de supprimer les tweets et de jouer un rôle de modérateur. Toutefois, lorsqu'une action en justice est lancée contre Twitter, le site de microblogging peut être amené à changer de position.

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Depuis janvier dernier, le site se réserve en effet le droit de retirer "certains contenus" dans un pays donné. Mais à condition que la demande émane "d'autorités compétentes" et qu'elles soient "bien ciblées". En Allemagne, le réseau social a d'ailleurs accepté de bloquer jeudi le compte d'un groupe néo-nazi interdit, accédant pour la première fois à une demande des autorités nationales pour faire respecter la législation locale en matière de liberté d'expression. L'UEJF étant une association, ce cas français est donc une première, qui ne devrait pas tarder à inspirer d'autres requêtes similaires.