Twitter a finalement répondu aux demandes de l'Union des étudiants juifs de France (l'UEJF). Le réseau social a entamé dimanche la suppression des messages antisémites réunis sous le mot clé #unbonjuif. Le 18 octobre dernier, au terme d'un entretien entre les deux parties, Twitter avait pourtant refusé d'intervenir dans ce dossier. Menaçant de poursuivre le réseau social en justice, l'UEJF a finalement obtenu gain de cause.
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Les auteurs des tweets bientôt identifiés ?
Le 19 octobre, Twitter avait fait un premier pas en annonçant "le retrait des tweets". L'UEJF avait alors communiqué dans la foulée une "trentaine de tweets" reprenant le mot clé #unbonjuif. "Les premiers tweets signalés ont été supprimés dimanche, on espère que le reste va l'être dans la foulée, dans les heures qui arrivent", s'est félicité le président de l'UEJF, Jonathan Hayoun, interrogé par Europe 1.
Lundi, plusieurs des tweets ciblés, accompagnés du mot-clé #unbonjuif, étaient néanmoins toujours visibles sur le réseau social. Si tous les tweets ne sont pas supprimés, "ce ne sera qu'une demi victoire", commente Jonathan Hayoun. "Mais encore une fois, ça n'est que le début d'un combat qui est loin d'être terminé. Nous avons tout de même saisi la justice pour obtenir les données d'identification des auteurs de ces tweets", assure le président de l'UEJF.
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Vers une modération plus stricte ?
Pour Jonathan Hayoun, cette suppression n'est donc pas une solution satisfaisante. L'association réclame en effet la mise en place d'un système de modération plus efficace. "Nous espérons que Twitter mettent en place un système de signalement opérant. Facebook ou Pinterest, par exemple, ont un système de signalement tout à fait efficace. Il est temps que Twitter suive cette voie-là", estime Jonathan Hayoun, au micro d'Europe 1.
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"Le vrai combat de fond est, sur le long terme, d'arrêter ce sentiment d'impunité chez les internautes qui croient qu'on peut tout dire sur Internet", poursuit-il. A ce sujet, un rendez-vous était prévu mardi sur ces questions entre l'UEJF et la ministre chargée de l'Economie numérique, de l'Innovation et des PME, Fleur Pellerin.