Après l'annonce de la création d'une offre low cost pour certaines lignes TGV début juin, la SNCF en a précisé mardi les conditions. Le lancement est prévu pour le début de l'année prochaine. La directrice générale de SNCF Voyages, Barbara Dalibard, a détaillé le projet dans une interview au Parisien. Enjeu principal : le prix.
"Pas de tarif unique"
Barbara Dalibard a néanmoins démenti l'annonce d'un prix unique à 25 euros pour les billets. "La gamme tarifaire n'est pas complètement bouclée mais ce sera sans doute inférieur", a assuré Barbara Dalibard. "Le TGV low-cost sera 25% moins cher que le prix moyen d'une place de TGV classique (...) mais il n'y aura pas de tarif unique", a-t-elle ajouté. Côté réservation, elle se fera uniquement par Internet et les billets ne seront pas remboursables.
Quatre rames en duplex, plus de places mais des sièges un peu moins confortables que dans les TGV classiques, une seule classe, pas de voiture bar... Les conditions de voyage dans ces trains low-cost devraient être un peu plus rudimentaires. Il faudra par ailleurs voyager léger puisque seul le premier bagage sera gratuit.
Embarquement 45 minutes avant le départ
Pour les passagers, le trajet sera aussi plus contraignant qu'un voyage classique. Les trains ne partiront pas des gares en centre-ville mais en périphérie, comme Marne-la-Vallée, en Ile-de-France, ou Lyon-Saint-Exupéry, dans le Rhône. Une configuration qui doit permettre à la SNCF "de réaliser une économie de 30% sur l'utilisation de la voie car chaque TGV sera immédiatement sur la ligne à grande vitesse et cela lui fera gagner du temps", explique Barbara Dalibard. Les voyageurs devront par ailleurs se présenter en gare 45 minutes avant le départ du train. En effet, le contrôle des billets aura lieu sur le quai pour éviter les fraudes.
Autre source d'économie : les rames seront plus fréquemment utilisées. Elles rouleront environ douze heures par jour, contre huit heures pour les TGV classiques. Quant aux conducteurs de ces TGV : "le recrutement se fera sur la base du volontariat et le personnel conservera son statut de cheminot (mais) l'organisation du travail sera différente", a souligné Barbara Dalibard.