Face à Martine Aubry, la ligne de défense de l’avocat du retraité-blogueur est claire : il plaide pour "le droit au débat". Au mois de juillet, Francis Neri, Strasbourgeois septuagénaire, avait publié sur son blog un texte qui taxait la candidate à la primaire PS d’être à la fois alcoolique, homosexuelle et proche des milieux islamistes. Le mari de Martine Aubry, Jean-Louis Brochen, était en outre présenté comme "un défenseur des provocateurs salafistes et communautaristes". Intitulé "la Martine de Lille", le billet, retiré depuis, était signé d’un certain "Bertrand".
"Des propos odieux et mensongers"
Le couple Aubry avait ensuite assigné le retraité-blogueur devant le TGI de Paris, lui réclamant chacun 500 euros de dommages et intérêts et la suppression du texte. "On n'a pas le droit de s'en prendre à la personne de Martine Aubry pour diffuser des propos odieux et mensongers, à l'égard desquels on n'a procédé à aucune espèce de vérification", a plaidé l’avocat du couple.
Francis Neri s’est défendu en arguant que les propos tenus n’étaient pas les siens mais bien ceux du dénommé "Bertrand". Deuxième ligne de défense, "le droit au débat, lorsqu'une personne se présente à la magistrature suprême". Et l’avocat de renchérir : "si Martine Aubry en prend un petit peu dans la figure, eh bah, c'est la règle du jeu."