Un camp illégal où vivaient au moins une centaine de Roms de Roumanie depuis le mois de mai, sur un terrain municipal de Saint-Etienne, dans la Loire, dans le quartier de Montmartre, a été évacué vendredi par la police, a-t-on appris auprès de l'association "Réseau solidarité Roms". C'est le premier a être démantelé depuis les annonce faites par Brice Hortefeux.
"Tout le quartier a été bouclé"
"L’expulsion a eu lieu à 7 heures. Nous, nous avons été prévenus à 8 heures", explique le responsable de l’association Réseau solidarité Roms, Georges Guinter. "Jusqu’à présent, il a été impossible d’accéder aux familles. Tout le quartier a été bouclé", poursuit-il.
C'est le premier camp illégal de Roms évacué en France depuis l'annonce par la présidence de la République, le 28 juillet, d'une série de mesures contre "certains" Roms et gens du voyage, et notamment l'annonce de l'évacuation de 300 camps illégaux dans les trois mois.
"Ce sont des Roms roumains, ce sont donc des citoyens européens qui sont libres de circuler dans l’Union européenne", a fait remarquer Georges Guinter. "L’association va donc saisir le tribunal administratif", a-t-il annoncé.
L’association réseau solidarité Roms avait refusé, il y a deux ans, ce terrain, proposé par la mairie pour les gens du voyage. Il ne paraissait pas adapté. Depuis que les Roms y vivaient, la municipalité y avait toutefois fait installer deux points d'eau et des toilettes chimiques.
Les familles s'installent place de la mairie
Selon les informations récoltées par Europe1, les familles évacuées ont commencé à s'installer sur la place de la mairie pour manifester leur mécontentement. Il s'agit de leur troisième expulsion en trois mois.
Mais ce camp n'est pas le seul visé par les démantèlements. A Choisy-le-Roi, dans le Val de Marne, un arrêté d'évacuation a été pris à l'encontre d'une communauté de Roms, qui compte une soixantaine de personnes, et qui vit sous l'A86.