L'ancien ministre du gouvernement intérimaire rwandais de 1994, Hyacinthe Nsengiyumva Rafiki, que Kigali accuse de participation au génocide, ne sera pas extradé dans l'immédiat, a annoncé mercredi la cour d'appel de Paris, qui a égaré la procédure le concernant.
Visé par un mandat d'arrêt émis par la justice rwandaise en 2008 pour sa participation présumée au génocide de 1994, Hyacinthe Nsengiyumva avait été arrêté le 9 août à Créteil, puis placé sous écrou extraditionnel à la maison d'arrêt de la Santé à Paris, avant d'en être libéré fin septembre. "La cour n'a pas rendu un avis défavorable à l'extradition", a cependant regretté son avocate, Me Marlène Joubier.
"Le Rwanda va pouvoir relancer une procédure d'extradition comme si la première n'avait pas existé, or nous avons bien eu un dossier entre les mains qui avait des irrégularités manifestes", a-t-elle dit aux journalistes.