La rumeur déjà récupérée ? Alors qu’une dizaine d’académies ont été touchées vendredi par des mouvements lycéens déclenchés par une rumeur sur un raccourcissement des vacances d’été, l’Union nationale lycéenne, l’UNL, premier syndicat lycéen, estime que les manifestations sont à mettre sur le compte d’une "rentrée plus que jamais catastrophique".
"Même si on déplore ces évènements qui ont pu faire de la casse, c’est l’expression d’un malaise social tellement grandissant qu’il faut agir", a ainsi réagi sur Europe 1 Victor Colombani, président de l’UNL. Quant à la question des vacances, elle ne concerne pas "la majorité du mouvement", a-t-il martelé, ajoutant qu’ "il y a des revendications derrière tout cela".
"La mobilisation continue"
Pour le syndicat, qui affirme ne pas être à l’origine du SMS qui a mis le feu aux poudres, la journée de vendredi se place dans la continuité de la journée d’action dans l’éducation de mardi. "Là où les conditions de rentrée sont vraiment les plus dures, la mobilisation continue", analyse l’UNL dans un communiqué.
"Classes à 35 élèves, professeurs non remplacés, centaines, voire milliers d'élèves sans affectation faute de place dans les lycées, professeurs mal formés... Voilà la réalité à laquelle sont confrontés 2,5 millions de lycéens en cette rentrée", dénonce le syndicat.
Qui ajoute tout de même avoir toujours été "opposé" à un raccourcissement des congés, "qui constituerait une attaque au droit au repos". Les lycéens "aspirent" surtout "à des journées de six heures de cours maximum".