Les naufrages sont fréquents au large de Mayotte. Cinq personnes ont trouvé la mort, et 15 sont portées disparues, après le naufrage d'un bateau venu d'Anjouan, aux Comores, survenu samedi au large de cette île française de l'Océan indien. A bord de ce "kwassa-kwassa", une pirogue à moteur utilisée pour la pêche, se trouvaient 43 personnes, sont quatre enfants.
D'après un bilan provisoire établi par les services de Victorin Lurel, ministre des Outre-mer, 19 personnes ont pu être sauvées et 15 demeurent introuvables. Sur les cinq corps retrouvés, trois sont ceux d'enfants.
Un hélicoptère déployé
Le drame s'est produit en fin d'après-midi samedi. Des membres du club de plongée de l'hôtel Jardin Maore à Ngouja, sur la commune de Boueni, ont secouru les premiers rescapés. Le plan Secmar (sécurité en mer) a aussi été déclenché. "Les moyens aériens et nautiques nécessaires sont en place et seront maintenus le temps qu'il faudra", assure le ministère.
Un hélicoptère, un Zodiac et une barge ont été déployés sur place pour tenter de retrouver les disparus. Les "kwassa-kwassa", petits canots, circulent au ras des flots et beaucoup chavirent en passant les barrières de récifs coraliens.
40% de clandestins à Mayotte
A leur bord se trouvent des immigrants, poussés par la misère et pour la plupart venus de l'île d'Anjouan, à quelque 100 kilomètres de Mayotte. Ceux-ci tentent de débarquer illégalement sur l'île française, qui compterait 40% de clandestins parmi ses 200.000 habitants.
Deux naufrages meurtriers ont déjà été enregistrés depuis janvier 2012, faisant huit morts et dix disparus.