Seul repreneur en lice, Geodis a dû revoir sa copie. Cette filiale de logistique de la SNCF, a modifié mardi son offre de reprise du transporteur Sernam, placé en redressement judiciaire. Des "aménagements" pour son PDG Pierre Blayau, conscient d'avoir à traiter un dossier particulièrement délicat à l'approche du scrutin présidentiel.
Dans le détail, Geodis propose la sauvegarde de 826 postes sur 1.600. Géodis a modifié son calendrier et propose désormais une reprise à partir du 7 mai. Au départ, l’entreprise souhaitait reprendre Sernam dans une fourchette de 28 à 45 jours à compter de la décision judiciaire.
Un dossier très sensible
Pierre Blayau a aussi décidé d’augmenter la mise : Geodis propose désormais de mettre 500.000 euros sur la table pour la reprise du fonds de commerce, contre 50.000 euros prévus dans l’offre initiale.
A douze jours du premier tout de la présidentielle, le dossier est éminemment sensible, le gouvernement cherchant à tout prix à éviter des licenciements. Thierry Mariani, ministre des Transports, s’est d’ailleurs félicité mardi du maintien de l’offre de Geodis, "une très bonne nouvelle car le maintien de cette offre n’était pas assuré". Le tribunal de commerce de Nanterre se prononcera vendredi.
500 offres d’emplois à la SNCF
Le ministre s’est aussi voulu rassurant sur l’emploi, assurant que "si cette offre est acceptée par le tribunal vendredi, on pourra proposer des solutions pour la totalité des salariés", car une table ronde se tiendra avec les acteurs de la messagerie "immédiatement après la décision du tribunal", afin de "voir combien les autres sociétés peuvent reprendre de personnes".
Thierry Mariani a aussi précisé que la SNCF mettrait environ 500 offres d’emplois "à disposition réparties sur tout le territoire".