François-Gilles Egretier, ancien conseiller technique de Christine Lagarde est dans le viseur de la justice. Le juge Renaud Van Ruymbeke, qui vient de le mettre en examen pour prise illégale d'intérêt, le soupçonne d'avoir œuvré pour modifier le tracé de la ligne à grande vitesse (LGV) qui devait passer dans le jardin de sa mère à quelques kilomètres de Mont-de-Marsan, rapporte Sud-Ouest.
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Quelques mois après avoir validé le projet de la future LGV, Réseau ferré de France (RFF) revoit son tracé et le fait passer trois kilomètres plus au nord de la maison familiale de l'ex-collaborateur du cabinet du ministère de l'Economie. Le jardin de la mère de François-Gilles Egretier est épargné, mais une quinzaine d'autres habitations sont touchées, à leur grande surprise.
Porté par "l'amour filial"
Pour cette mise en examen, le juge s'appuie notamment sur des traces écrites, comme le détaille le quotidien régional. Ainsi, le maire de la petite commune initialement visée par le tracé de la LGV remercie "M. Egretier, notre antenne parisienne". Ce dernier lui assure par ailleurs : "Je vais entrer en contact avec un de mes confrères au cabinet Bussereau pour piloter plus finement l’avancée du projet".
Son avocat, contacté il y a plusieurs mois par Sud-Ouest avait assuré que François-Gilles Egretier avait été porté par "l'amour filial" et qu'il avait agi de façon bénévole pour "un tracé impactant moins de monde".