L’info. "Assassinez le président". Le message envoyé par Al Minbar Jihadi Media Network, un site internet islamiste bien connu, à ses "loups solitaires" présents sur le sol français, est sans équivoque. Les administrateurs du site demandent à leurs soutiens en France d’agresser François Hollande, et à travers sa personne, le pays. Un appel à la violence "en signe de soutien à ceux qui sont vulnérables en République centrafricaine", peut-on lire sur le site.
"Pas la première fois". Le président de la République n'a pas tardé à répondre à ces menaces. "Ce n'est pas la première fois" mais "nous sommes extrêmement vigilants", a-t-il fait savoir mardi midi.
Conséquence de la politique extérieure. L’opération Sangaris lancée par la France en Centrafrique a permis aux milices chrétiennes "anti-bakala" de gagner du terrain sur les rebelles musulmans de la Séléka. Depuis l’intervention française dans le pays, les musulmans subissent les violences des milices chrétiennes. Ils ne sont plus qu’un millier à habiter à Bangui, alors que la capitale centrafricaine accueillait il y a peu 100.000 adeptes de l’Islam, précise Valérie Amos, secrétaire générale adjointe de l’ONU en charge des affaires humanitaires. Pour sa part, l’Elysée n’a pas souhaité communiquer sur les menaces reçues ce mardi.