Un responsable de la Fédération nationale des chauffeurs routiers (FNCR) vient d'être exclu de cette organisation syndicale après avoir vanté dans une récente interview dans la presse le projet politique de Marine Le Pen, ce dont le FN s'est indigné dimanche.
Interrogé dans Le Parisien du 26 décembre, qui titrait en Une sur le recrutement du parti d'extrême droite dans les syndicats, Dominique Morel, responsable de la FNCR, qui fut aussi candidat FN aux législatives dans le Puy-de-Dôme, décrivait "le projet politique porté par Marine Le Pen" comme "le seul qui soit tourné vers les intérêts des transporteurs français et de leurs salariés". Il précisait porter ce jugement "en tant que syndicaliste".
Selon un responsable du syndicat joint dimanche, c'est cet entretien qui a déclenché l'exclusion, signifiée en fin de semaine à l'intéressé, alors que déjà "un précédent avait donné lieu à un avertissement". Dans cette interview, a jugé Emmanuel Naulin, responsable de la branche transport de marchandises à la FNCR, Dominique Morel "a dépassé les limites de l'apolitisme que nous demandons à nos membres". "Cela aurait été un autre parti que le FN, cela aurait été exactement la même chose", a-t-il assuré.