Le parquet de Paris a décidé de confronter Tristane Banon à Dominique Strauss-Kahn, comme le réclamait la jeune femme, ont indiqué vendredi le procureur de la République de Paris et les avocats de l'ancien directeur général du FMI. La romancière et journaliste accuse l'ancien directeur général du FMI de tentative de viol en 2003.
Pas de date officielle mais...
Une enquête préliminaire est en cours depuis juillet, après la plainte déposée plus de huit ans après les faits présumés. Le parquet a reçu en milieu de semaine le dossier constitué par les enquêteurs, les auditions d'une vingtaine de personnes au total, et a donc décidé de ne pas perdre de temps dans cette procédure.
Aucune date officielle n'a été annoncée pour ce face-à-face mais il pourrait avoir lieu dès la semaine prochaine, selon les informations recueillies par Europe 1. Dominique Strauss-Kahn, qui est actuellement en vacances au Maroc, a toujours indiqué qu'il se tenait à la disposition de la justice.
"Je voudrais qu'il soit en face de moi"
Tristane Banon avait répété jeudi qu'elle voulait être confrontée à celui qu'elle accuse pour qu'il lui "dise droit dans les yeux" que les faits qu'elle dénonce sont "imaginaires"."La brigade m'a demandé si j'acceptais la confrontation, j'ai dit évidemment oui. Je voudrais qu'il soit en face de moi et qu'il me dise droit dans les yeux que ce sont des faits imaginaires", avait-elle déclaré.
Dominique Strauss-Kahn, qui a porté plainte contre Tristane Banon pour dénonciation calomnieuse, avait quant à lui déclaré dimanche dernier lors de son intervention sur TF1 qu'"aucune violence" n'avait été portée sur la jeune femme."J'ai été entendu comme témoin. J'ai dit la vérité que dans cette rencontre il n'y avait eu aucun acte d'agression, aucune violence, je n'en dirai pas plus", avait-il dit. "La version qui a été présentée est une version imaginaire, une version calomnieuse", avait ajouté DSK.
Un proche estime aujourd'hui que l'annonce de cette confrontation peut aussi être analysée comme un point positif pour l'ex-patron du FMI : "cela montre que ce n’est pas une affaire politique et qu’on ne pourra pas reprocher au parquet de ne pas avoir mené l’enquête jusqu’au bout". Car si un non-lieu est prononcé au terme de la procédure, Tristane Banon a menacé en début de semaine de continuer à se battre, en déposant une plainte avec constitution de partie civile.